Souvent, quand on pense au yoga, on se dit qu’on a juste besoin d’un tapis. Le tapis de yoga est effectivement l’INDISPENSABLE de la panoplie personnelle ! Alors bien sûr, on pourrait pratiquer sur le sol, mais l’épaisseur et le grip du tapis nous apportent confort et sécurité, et nous assurent le relâchement.
Nous avons consacré un article entier au tapis de yoga, à lire ici.
Nous allons ici nous intéresser aux accessoires de yoga qui peuvent accompagner notre pratique !
A quoi servent les accessoires de yoga ?
Certains types de yoga sont intimement liés aux accessoires : le yin yoga et le yoga Iyengar. En yin pour supporter le corps dans les postures et contribuer au relâchement du corps. Iyengar définit un accessoire de yoga comme « tout objet qui permet d’étirer, de renforcer, de relâcher ou d’améliorer l’alignement du corps ».
En Vinyasa ou en Ashtanga Yoga, on considère souvent que les accessoires permettent « d’aller plus loin ».
Quelles sont donc les différents accessoires de yoga ?
Les briques de yoga
Pour moi, c’est l’Accessoire de yoga, avec un grand A. Qu’on soit souple ou pas, il nous faut cette petite brique pour notre pratique ! La, ou plutôt les briques. L’investissement est modeste, et avoir deux briques nous permet de travailler plus de postures.
Les débutants ou les pratiquants les moins souples s’en serviront pour travailler les postures de flexion debout en conservant les jambes droites. Prenons l’exemple d’uttanasana, la pince debout.
Si les mains ne touchent pas le sol, on peut plier les genoux pour allonger le dos. La flexion des genoux ne changera pas l’effort au niveau du dos, mais on devra alors contracter les ischiojambiers plutôt que les étirer. On peut alors proposer aux pratiquants de placer les briques devant soit, soit debout sur le petit côté, sur le grand côté, ou à plat, suivant le besoin.
Dans les postures assises, la brique va permettre la bascule du bassin qui permet l’allongement du dos dans les flexions avant. C’est le cas dans pashimottanasana ou upavistha konasana par exemple. Il faut placer juste derrière des fesses et amener les ischions (les petits dos pointus de notre bassin) sur l’arrête de la brique. Lorsqu’on va pousser le buste vers l’avant, le dos droit, la brique va aider à faire basculer le bassin pour trouver la plus grande extension du dos.
Pour les pratiquants très souples, les briques permettent d’accentuer les étirements, notamment dans les flexions avant. On les utilise notamment dans paschimottanasana ou dans les janusirsasana. La brique, placée sous le talon de la jambe tendue, crée un angle et permet ainsi au pratiquant très souple de travailler sa flexion avant en maintenant un étirement intense dans la jambe.
La sangle de yoga
Parmi les accessoires de yoga les plus répandus, on trouve aussi la sangle de yoga. Qu’on se le dise, c’est notre meilleure alliée !
Elle permet de conserver le dos droit dans les paschimottanasana, de soutenir le pied dans la posture au sol ardha padma paschimottanasana ou dans l’équilibre ardha baddha padmottanasana.
C’est un outil très pédagogique pour les nouveaux pratiquants : la sangle permet de trouver les bons alignements avant de travailler la souplesse !
En yin yoga, elle permet de trouver le relâchement et le soutien dans certaines postures. Par exemple dans supra baddhakonasana, la sangle vient appuyer sur les adducteurs et repousse doucement les cuisses sur les côtés tout en opérant la bascule du bassin. Comme dans tout asana de yin, la sangle doit être serrée pour générer un inconfort mais en aucun cas une douleur. L’ajustement de la sangle est donc primordial.
Les couvertures de yoga
La couverture de yoga est peut-être le plus polyvalent des accessoires de yoga.
Indispensable pour se préserver du froid et laisser le corps retomber doucement en température dans le savasana, elle assure le même objectif pendant les pratiques de méditation. Elle permet de ne pas être perturbé.e par un frisson en plein milieu d’un « so-ham » !
La couverture de yoga peut aussi être utilisée comme sur-tapis (à condition qu’elle ne glisse pas trop), lorsqu’on utiliser un tapis de studio. En Bikram yoga, elle est utilisée pour absorber la transpiration.
En Iyengar, la couverture permet de soutenir le corps dans les postures. Elle est particulièrement conseillée pour les postures qui sollicitent les cervicales comme sarvangasana la chandelle ou halasana la charrue.
Les bolsters de yoga
Autre accessoire de yin yoga, le bolster ou traversin de yoga.
Utilisé essentiellement en yin yoga, il sert d’appui au corps afin de favoriser la relaxation et l’immersion dans la posture. Il existe différentes formes de bolsters, avec une tranche plus ou moins ronde. Vous le choisirez en fonction de votre pratique.
Dans toutes les pratiques de yoga, le bolster permettra de trouver du confort pendant le savasana final.
Le zafu de méditation
En méditation, il est important de trouver le plus de confort possible. Surélever les hanches permet de descendre les genoux et de favoriser leur repos sur le sol. Il faut cependant veiller à ne pas cambrer les lombaires.
Ainsi, la hauteur du zafu dépend de votre souplesse :
Les dimensions varient en fonction de votre souplesse :
- Vous débutez et/ou que votre corps n’est pas très souple? Choisissez un Cafu plutôt haut (15 à 20cm de haut)
- Si vos hanches s’ouvrent mais que votre souplesse est encore à travailler, optez pour un zafu de 10 à 15cm de haut
- Enfin, si vous êtes très souple en revanche, un zafu plat ou peu épais (max 10cm de haut) sera parfait pour vous garantir du confort sans nuire à l’alignement de votre dos.
Pour le rembourrage, le kapok est très confortable, mais l’épeautre permet de gérer finement la hauteur et le support.
Les sacs de sable pour le yoga
C’est peut-être l’accessoire le plus discutable du yoga.
Ce sont des sacs généralement de forme rectangulaire et remplis de 5 kg de sable.
Ils ont deux fonctions :
- maintenir les alignements dans certaines postures, comme dans supta padangusthasana
- « faire descendre » les jambes en ajoutant du poids à la gravité dans baddha konasana par exemple
C’est cette dernière fonction peut être contestable. En effet, elle met le pratiquant en position d' »aller plus loin », et peut entraîner des blessures de type élongation. Ce risque concerne surtout les adducteurs dans les padmasana, ardha baddha padma paschimottanasana ou dans les janusirsasana. L’utilisation de sacs de sable n’est pas alignée avec ahmisa (le principe de non-violence, interprété également comme un principe de douceur qui commence par soi) et samtosha (l’acceptation – de soi notamment).
Alors, convaincu.e du bienfait des accessoires pour votre pratique ?